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NAPOLEON A SAINT HELENE

 

Que serait Napoléon 1er sans l’exil à Sainte-Hélène ? Un conquérant et un dictateur défait après quinze années de campagnes militaires. Cet exil et la manière dont l’Empereur a su le magnifier à travers les confidences à ses proches ont élevé sa courte vie à la dimension d’une épopée incomparable, la « Légende des Siècles » (Victor Hugo).

 

C’est au soir de Waterloo que le règne finit et la légende commence. L’Empereur prend à cheval la route de Paris. Épuisé, il arrive le 21 juin au palais de l’Élysée, où l’attend sa deuxième défaite.

 

Sous la pression des deux Chambres, il abdique en faveur de son fils le roi de Rome, âgé de 5 ans, puis prend la route de Rochefort, sur l'Atlantique, où il arrive le 2 juillet 1815 avec le timide espoir de se réfugier aux États-Unis. Mais il s'aperçoit alors qu’un navire anglais, le Bellérophon, bloque le port. Il espère encore que les Anglais le laisseront gagner l’autre bord de l’Atlantique.

 

Dans ce but, le général Savary, son dernier ministre de la Police, se rend sur le Bellérophon en compagnie d'Emmanuel de Las Cases, un conseiller d’État qui a l’avantage de parler anglais. Mais les deux émissaires se heurtent à un refus du capitaine Frederick Maitland.

 

Au congrès de Vienne, les représentants des nations européennes ont été échaudés par la fuite de l’île d’Elbe et ne sont pas le moins du monde disposés à des concessions. Ils confient la surveillance de l’ex-Empereur aux Anglais. Il n’y a plus d’autre issue que de se rendre.

 

Le 15 juillet, Napoléon monte sur le Bellérophon avec le dernier carré de fidèles et arrive à Plymouth dix jours plus tard, où sa présence suscite une incroyable vague de curiosité.

 

Le 31 juillet 1815, il apprend qu’il va être envoyé à Sainte-Hélène, à 7000 kilomètres au sud de l’Angleterre et à 1200 kilomètres de l’Afrique, au milieu de l’Atlantique.

 

Âgé de seulement 46 ans mais déjà usé par les épreuves, il comprend qu’il a toutes les chances d’y mourir. Le proscrit se voit autorisé à emmener avec lui trois officiers, douze serviteurs et son chirurgien.

 

Le 7 août 1815, il est transféré sur le Northumberland, sous la surveillance de l’amiral George Cockburn. Adieu l’Europe.

 

Le 15 octobre 1815, après 70 jours de navigation, le Northumberland accoste à Jamestown, le port de Sainte-Hélène, une petite île montagneuse de 122 km2 que Mme Bertrand aurait décrite comme « chiée par le diable ».

 

Près du tropique du Capricorne, elle a un climat subtropical similaire à celui des Canaries. Quoique très isolée au milieu de l’Atlantique sud, l’île est une étape incontournable pour les bateaux anglais qui contournent l’Afrique et se rendent aux Indes. Ils y accostent très régulièrement pour faire le plein d’eau, de légumes et de citrons (un remède préventif contre le scorbut).

 

C’est au total un millier d’escales par an ! On peut dire de l’île qu’elle était, il y a deux siècles, moins enclavée qu’aujourd’hui, seulement reliée au reste du monde par bateau (cinq jours de navigation au départ du Cap), avec le projet d’un petit aéroport dont on espère la mise en service en cette année 2016, pour accueillir les fans de l’Empereur...

 

http://www.herodote.net



02/05/2019

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